Premiers sentiments après avoir passé presque 3 semaines en Californie, sur la route de Los Angeles à San Francisco, en prenant pas mal de crochets.
J’ai rencontré quelques amis et quelques contacts sur San Francisco (souvent plus précisément sur Mountain View, Palo Alto, etc) et mon constat semble être partagé. La qualité des développeurs est la même qu’en France, le nombre fait évidemment la différence mais au final pour ceux qui cherchent des compétences très particulières, que ce soit en terme de connaissances sur des framework/langages ou en terme d’expérience générale, ne verront pas forcément leur recherche aboutir plus en Californie qu’en France.
Un facteur important change néanmoins, le produit que vous développez touchera immédiatement une quantité bien plus importante de clients potentiels, sans développements additionnels particuliers. Adieu aussi problème d’envoi de colis en Europe, gestion des taux de TVA, etc.
On le sait déjà, il est bien plus facile de trouver de l’argent pour des projets en Californie qu’en France (toujours même avec la crise). Mais de manière générale il est aussi plus facile de lever de l’argent avec un projet techniquement moins abouti, alors que en France il faudra que le projet soit très très abouti, mieux ficelé, etc. Racheter des boites semble être ici un passe-temps, tellement que beaucoup de projets n’ont qu’un seul but : livrer à Google, Yahoo, MSN, Apple, etc, une boite clé en main à acheter. Il semblerait que dans ces entreprises, les responsables de certains pôles n’aient pas besoin de demander l’aval de leur responsable quand le rachat est inférieur à $10,000,000 (j’imagine que cela inclut les échanges de stocks). J’ai vu pour ma part des démonstrations de projets pour lesquels je n’investirai pas une minute de mon temps, et qui pourtant avaient déjà trouvé de manière substantielle de l’argent.
San Francisco est une ville très agréable, même s’il faut passer un MBA pour savoir ou on a le droit de se garer. S’il faut se garer à gauche ou à droite, dégager à 6 heure du matin pour laisser la voirie nettoyer la rue, voir la pancarte qui dit en haut qu’on ne peut pas se garer du tout alors que le parcmètre dit le contraire. etc. Donc après avoir rendu ma voiture de location, je vais enfin pouvoir “apprécier” la ville tel un citoyen de SF, sans avoir à me lever à l’aube pour déplacer ma voiture.
À San Francisco on se lève tôt (par exemple pour courir) et on se couche tôt sauf les week-ends. Oubliez l’idée de sortir le soir en semaine, c’est désert (ou on a mal cherché), et vouloir diner dehors un dimanche soir à 22h30 ou 23h00 n’est pas non plus chose aisée.